Prenez les maladies veineuses au sérieux !

L’Action Alliance Thrombose met en garde contre la minimisation des maladies veineuses. En Allemagne, plus de 20 millions de personnes sont touchées par des problèmes veineux. Il s’agit des varices, de l’insuffisance veineuse chronique (IVC), de la phlébite et de la thrombose veineuse profonde et superficielle. Aujourd’hui, la prophylaxie, le diagnostic et la thérapie sont plus faciles que jamais.

Quiconque voyage fréquemment en avion ou a dû passer quelques nuits à l’hôpital après une opération a certainement déjà été confronté au problème de la thrombose. Ces deux situations augmentent sensiblement le risque de thrombose, mais ne sont en aucun cas les seules causes possibles. Le fait est qu’une thrombose peut toucher n’importe qui, et dans le pire des cas, elle peut entraîner une embolie pulmonaire potentiellement mortelle. Chaque année, plus de 40 000 personnes meurent d’une embolie pulmonaire en Allemagne. Cela représente plus de décès que les accidents de la route, le cancer du sein et de la prostate et le VIH réunis.

L’effet d’un bon traitement

Une grande partie de ces décès auraient pu être évités grâce à un diagnostic et un traitement appropriés. Cependant, les premiers signes de thrombose ne sont souvent pas interprétés correctement. Par exemple, une douleur au mollet qui ressemble à un « muscle endolori », une surchauffe et une décoloration de la jambe peuvent indiquer une thrombose. En cas d’essoufflement et de vertiges supplémentaires, il existe un risque d’embolie pulmonaire. Et une embolie pulmonaire sur dix est fatale.

« À l’occasion de la Journée des veines, on souhaite attirer l’attention du public sur les symptômes et les dangers de cette grave maladie. Car la thrombose ne connaît pas d’âge et peut également survenir chez des personnes plus jeunes et sportives. Soyez attentif aux signaux d’alarme de votre corps et consultez votre médecin en cas de doute », lance un professeur à la population.

La probabilité de développer une thrombose augmente considérablement avec l’âge. Cependant, les jeunes et les petits enfants peuvent déjà souffrir de thromboses. Bon nombre des facteurs de risque accompagnent les personnes tout au long de leur vie. Par exemple, surtout chez les jeunes, il s’agit souvent de troubles héréditaires de la coagulation sanguine ou de blessures sportives. Dans le cas d’une blessure à la jambe, le processus de guérison peut entraîner une inflammation, qui favorise la thrombose.

Un autre facteur de risque est la modification de l’équilibre hormonal dans le sang. La contraception hormonale, comme la pilule contraceptive, augmente considérablement le risque de thrombose. La grossesse a un effet similaire. La thromboembolie est aujourd’hui la principale cause de décès pendant la grossesse.

Comment pouvez-vous vous protéger ?

Comme c’est souvent le cas, un mode de vie sain est la meilleure des précautions : une alimentation équilibrée et une consommation suffisante de liquide renforcent le corps et les vaisseaux sanguins. En revanche, l’obésité et la consommation de tabac ont tendance à favoriser la thrombose.

Pour maintenir la pompe musculaire en forme pendant la vie professionnelle quotidienne, des exercices légers qui stimulent la circulation sanguine dans les jambes sont appropriés. Ils doivent également être effectués lors des voyages en bus ou en avion qui durent plus de quatre heures.

La maladie veineuse : pourquoi il faut surveiller ses premiers signes ?

Chronique et évolutive, la maladie veineuse est souvent ignorée ou considérée comme bénigne. Et pourtant, lourdeurs de jambes ou apparition de varices ne sont pas à prendre à la légère.

Dix-huit millions de personnes souffriraient en France de maladie veineuse. Presque le tiers de la population du pays. Et seuls 30% de ces patients sont traités, et encore, avec pour beaucoup d’entre-eux un retard de 7 ans entre les premiers symptômes et la première consultation. C’est dire si cette pathologie est trop fréquemment soit ignorée de ceux qui en souffrent, soit considérée comme négligeable. Grave erreur : la maladie veineuse est une maladie à prendre au sérieux car elle est chronique, c’est à dire que l’on n’en guérit pas, évolutive, ce qui signifie qu’elle peut s’aggraver et parfois gravissime lorsqu’elle aboutit à des phlébites qui, elles-mêmes peuvent provoquer des embolies pulmonaires qui tuent chaque année 10 000 personnes.

Des jambes lourdes, des impatiences, des fourmillements ? Avant même l’apparition de varices, ces manifestation peuvent annoncer l’entrée dans la maladie veineuse. La cause de ces maux ? Une perte d’élasticité des veines qui ramènent le sang vers le cœur, suite à une altération des valvules, ces petits clapets qui empêchent le sang de redescendre dans les jambes, provoquant une stagnation qui affaiblit la paroi des veines. « C’est une maladie qui touche quelque chose d’essentiel pour notre organisme, la circulation sanguine », insiste le médecin vasculaire qui exerce à Montpellier.

Des causes sur lesquelles on peut agir

Et pourtant une récente enquête montre que 82% des Français considèrent que ces premiers signes ne sont pas une maladie, 80 % d’entre-eux que cette maladie de toute façon n’est « pas grave » et que seulement 43 % font le lien avec le système circulatoire.

Un désintérêt étonnant quand on sait que parmi les facteurs de risque figurent des habitudes quotidiennes largement partagée, à commencer par le manque d’exercice physique ou la station debout prolongée. Les autres facteurs, comme l’excès de poids ou l’hypercholestéromie sont eux aussi suffisamment répandus pour éveiller une nécessaire vigilance. Surtout que sur ces causes possibles de la maladie veineuse, on peut agir facilement à travers quelques adaptations de son mode de vie.

L’importance de l’hérédité

En revanche, la maladie veineuse a aussi très souvent une cause contre laquelle on ne peut rien, l’hérédité. Et si cette pathologie touche plus souvent les femmes (75 %) que les hommes (25 %), elle se transmet aussi bien par le père que par la mère et à peu près à égalité aux enfants filles ou garçons. Ce facteur de l’hérédité est loin d’être négligeable puisqu’il augmente de 45 % le risque de développer une maladie veineuse.

Il est d’autant plus important de consulter dès l’apparition de symptômes pouvant annoncé cette maladie qu’elle est aussi évolutive si elle n’est pas prise en charge. Après les premiers stades qui se manifestent par ces lourdeurs de jambes, l’apparition de varicosités puis de varices, peuvent apparaître des œdèmes veineux dans le bas des jambes et les chevilles, puis des complications cutanées, enfin les ulcères et les phlébites. Et si les troubles initiaux peuvent facilement se traiter avec des médicaments veinotoniques ou des dispositifs de contention, la prise en charge des stades plus sévères est beaucoup plus lourde et nécessite parfois le recours à la chirurgie.